La Gazette du Canada, Partie I, volume 155, numéro 51 : Règlement modifiant le Règlement fédéral sur l’aide financière aux étudiants

Le 18 décembre 2021

Fondement législatif
Loi fédérale sur l’aide financière aux étudiants

Ministère responsable
Ministère de l’Emploi et du Développement social

RÉSUMÉ DE L’ÉTUDE D’IMPACT DE LA RÉGLEMENTATION

(Le présent résumé ne fait pas partie des règlements.)

Résumé

Enjeux : Dans le budget de 2021, le gouvernement du Canada a annoncé son intention d’élargir l’accès aux mesures de soutien au titre du Programme canadien d’aide financière aux étudiants (PCAFE) pour les étudiants ayant une invalidité persistante ou prolongée.

Le PCAFE offre actuellement des mesures de soutien aux étudiants et aux emprunteurs dont l’invalidité devrait être permanente. Par conséquent, les étudiants et les emprunteurs dont l’invalidité n’est pas permanente — mais qui doivent faire face à des coûts et à des obstacles semblables — n’ont pas bénéficié des avantages supplémentaires qu’offre le PCAFE aux étudiants et aux emprunteurs dont l’invalidité est permanente. De plus, les définitions établies par le PCAFE d’invalidité permanente et d’invalidité grave et permanente ne correspondent pas au langage moderne se rapportant aux déficiences, aux troubles et aux limitations fonctionnelles auxquelles sont confrontées les personnes ayant une invalidité.

Description : Les modifications apportées au Règlement fédéral sur l’aide financière aux étudiants, au Règlement fédéral sur les prêts aux étudiants et au Règlement sur les prêts aux apprentis permettraient aux étudiants et aux emprunteurs qui ont une invalidité persistante ou prolongée d’avoir droit aux mesures de soutien du PCAFE qui sont actuellement offertes aux étudiants ayant une invalidité permanente (par exemple bourses, avantages en cours d’études et mesures de soutien au remboursement ciblées). En outre, les modifications apportées aux définitions d’invalidité permanente et d’invalidité grave et permanente permettraient aussi d’uniformiser le langage employé dans l’ensemble des définitions réglementaires pour décrire l’invalidité.

Justification : Ces modifications permettraient d’élargir l’accès aux mesures de soutien offertes par le PCAFE aux étudiants et aux emprunteurs ayant une invalidité persistante ou prolongée. Elles devraient bénéficier à quelque 40 000 bénéficiaires ayant une invalidité persistante ou prolongée (en moyenne) par an. En outre, grâce à la modernisation du langage des définitions d’invalidité permanente et d’invalidité grave et permanente, ces mesures proposées permettraient d’éliminer les obstacles à l’inclusion auxquels les personnes et les emprunteurs ayant une invalidité continuent de faire face. Ces modifications donneraient lieu à un ratio coûts-avantages de 1,3 à 1 et l’avantage net en valeur monétaire de l’élargissement de l’accès aux mesures de soutien aux étudiants et emprunteurs ayant une invalidité persistante ou prolongée est estimé à 236 millions de dollars (valeur actuelle nette) sur dix ans. Il n’y a pas d’avantage ou de coût financier associé à la modification visant à moderniser les définitions, car les modifications ne feraient que clarifier et uniformiser les définitions réglementaires d’invalidité et elles n’auraient aucune incidence sur leur application.

Enjeux

Élargissement de l’admissibilité aux mesures de soutien aux étudiants et emprunteurs ayant une invalidité

Les étudiants et les emprunteurs ayant une invalidité doivent faire face à des coûts parmi les plus élevés et à des obstacles parmi les plus importants à la réussite scolaire et professionnelle à long terme. Chaque année, le PCAFE vient en aide à plus de 75 000 étudiants et emprunteurs ayant une invalidité permanente en leur offrant des bourses bonifiées, des avantages en cours d’études et un programme d’aide au remboursement spécifique. Par contre, les étudiants et les emprunteurs ayant une invalidité qui est persistante ou prolongée, mais qui n’est pas permanente, n’ont pas droit à ces mesures de soutien.

Modernisation des définitions d’invalidité

Bien que les définitionsréférence 1 réglementaires actuelles d’invalidité permanente et d’invalidité grave et permanente aient été interprétées de manière à englober un vaste éventail de déficiences, de troubles et de limitations fonctionnelles, les deux termes « physique » et « mentale » dans ces définitions ne reconnaissent pas explicitement le vaste spectre de déficiences, de troubles et de limitations fonctionnelles auxquelles sont confrontées les personnes ayant une invalidité.

En revanche, la définition de handicap donnée par la Loi canadienne sur l’accessibilité est large et s’applique aux déficiences mentales et physiques qui peuvent exister pour inclure une « déficience notamment physique, intellectuelle, cognitive, mentale ou sensorielle, trouble d’apprentissage ou de la communication ou limitation fonctionnelle ». L’annonce faite dans le budget de 2021 afin d’élargir l’accès aux mesures de soutien offertes aux personnes ayant une invalidité du PCAFE aux personnes ayant une invalidité persistante ou prolongée donne l’occasion au PCAFE de moderniser les définitions d’invalidité permanente et d’invalidité grave et permanente et d’inclure une nouvelle définition d’invalidité persistante ou prolongée, dans l’esprit de la définition de handicap de la Loi canadienne sur l’accessibilité.

Contexte

Le PCAFE offre aux étudiants admissibles des bourses et des prêts pour les aider à payer leurs études postsecondaires (EPS) dans un collège, une université ou un autre établissement postsecondaire désigné. En outre, lorsque les étudiants quittent l’école, le PCAFE offre un certain nombre de mesures destinées à aider les emprunteurs qui peinent à rembourser leur prêt en raison de difficultés financières.

Les bourses canadiennes pour étudiants et les prêts d’études canadiens sont offerts aux étudiants de neuf provinces (Colombie-Britannique, Alberta, Saskatchewan, Manitoba, Ontario, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, Terre-Neuve-et-Labrador et Île-du-Prince-Édouard) et du Yukon. Dans ces régions, les étudiants reçoivent à la fois une aide fédérale et une aide provinciale ou territoriale. Le Québec, le Nunavut et les Territoires du Nord-Ouest reçoivent des montants compensatoires du gouvernement fédéral pour appliquer leurs propres programmes d’aide financière aux étudiants.

Le PCAFE offre un certain nombre de mesures de soutien à l’avance, en cours d’études et en cours de remboursement pour les étudiants ayant une invalidité, notamment les suivantes :

Depuis 2019, le gouvernement du Canada a fait un certain nombre d’investissements dans le PCAFE afin d’aider les étudiants et les emprunteurs ayant une invalidité à accéder aux EPS et à les payer. Ces investissements ont permis notamment ce qui suit :

Les étudiants et les emprunteurs ayant une invalidité bénéficient aussi des améliorations récentes qui ont été apportées au PCAFE et qui visent tous les étudiants et emprunteurs. Les améliorations apportées par le gouvernement du Canada depuis 2019 sont notamment les suivantes :

Le PCAFE est régi par trois lois et trois règlements distincts. La Loi fédérale sur les prêts aux étudiants (LFPE) et le Règlement fédéral sur les prêts aux étudiants (RFPE) confèrent le pouvoir d’administrer les PEC garantis (émis de 1964 à 1995), tandis que la Loi fédérale sur l’aide financière aux étudiants (LFAFE) et le Règlement fédéral sur l’aide financière aux étudiants (RFAFE) confèrent le pouvoir d’administrer les PEC à risques partagés (émis de 1995 à 2000) et les PEC directs (émis depuis 2000). En outre, le Programme assure la gestion des PCA en vertu de la Loi sur les prêts aux apprentis (LPA) et du Règlement sur les prêts aux apprentis (RPA).

Les PCA ont été introduits en 2015 afin de mettre des fonds à la disposition des apprentis inscrits à un métier désigné Sceau rouge pour les aider à payer le coût de la formation technique nécessaire pour terminer leur programme d’apprentissage. Les emprunteurs de PCA peuvent bénéficier du même Programme d’aide au remboursement pour les emprunteurs ayant une invalidité permanente que celui offert aux emprunteurs de PEC.

Les prestations d’invalidité permanente ont été introduites pour la première fois en 1983 avec une disposition de remise de dette pour les emprunteurs ayant une invalidité permanente. D’autres mesures de soutien suivant la même définition d’invalidité permanente ont été introduites au fil des ans. Cette définition commune a divergé en 2009 lorsque la disposition concernant la remise de dette a été révisée pour soutenir précisément les personnes ayant une « invalidité grave et permanente » plutôt qu’une « invalidité permanente ». L’invalidité permanente est restée le statut d’invalidité requis pour d’autres mesures de soutien.

Objectif

Les modifications réglementaires visent à éliminer les obstacles à l’inclusion des personnes ayant une invalidité en élargissant l’accès aux mesures de soutien offertes aux personnes ayant une invalidité du PCAFE aux étudiants et aux emprunteurs ayant une invalidité persistante ou prolongée et en modernisant les définitions d’invalidité du PCAFE afin qu’elles soient dans l’esprit de la définition de handicap de la Loi canadienne sur l’accessibilité.

Description

Les modifications réglementaires proposées pour le RFAFE comprennent les éléments suivants :

Les modifications réglementaires proposées pour le RFPE comprennent les suivantes :

Les modifications réglementaires proposées pour le RPA comprennent notamment les suivantes :

Élaboration de la réglementation

Consultation

Le PCAFE collabore régulièrement avec les intervenants, notamment les groupes d’étudiants, les emprunteurs, les provinces et les territoires, par l’intermédiaire du Groupe consultatif national sur l’aide financière aux étudiants (GCNAFE) et du Comité consultatif intergouvernemental sur l’aide financière aux étudiants (CCIAFE). En outre, pour cette mesure, le PCAFE contacte la communauté élargie des personnes en situation de handicap, avec le soutien du Bureau de la condition des personnes handicapées (BCPH) au sein d’Emploi et Développement social Canada. Grâce à cette connexion, le PCAFE tirera parti des consultations et des séances d’information qui ont eu lieu lors de l’élaboration de la Loi canadienne sur l’accessibilité, ainsi que de l’engagement continu du BCPH, pour éliminer les obstacles à l’inclusion auxquels sont confrontées les personnes ayant des invalidités (y compris la mobilisation relative au Plan pour l’inclusion des personnes ayant des invalidités). En outre, le PCAFE fait également appel au groupe consultatif sur le handicap de la ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes en situation de handicap.

GCNAFE

En 2018, le GCNAFE a fait part de ses préoccupations concernant l’utilisation de l’expression invalidité permanente comme critère d’admissibilité aux mesures de soutien du PCAFE aux personnes ayant une invalidité. Plus précisément, il a fait part de ses préoccupations concernant les limites perçues de la définition de l’invalidité permanente et a recommandé que les politiques de financement pour les étudiants et les emprunteurs ayant une invalidité soient révisées afin de fournir une plus grande assistance, en particulier aux étudiants et aux emprunteurs ayant une invalidité non visible. En conséquence, le GCNAFE a exprimé son appui lorsque la proposition d’élargir l’admissibilité aux mesures de soutien du PCAFE aux personnes ayant une invalidité a été annoncée dans le budget de 2021.

Lors d’une réunion du GCNAFE en août 2021, le PCAFE a informé les membres de son intention d’élargir l’accès aux mesures de soutien aux personnes ayant une invalidité persistante ou prolongée, et de moderniser les définitions réglementaires d’invalidité, et leur a demandé de commenter. Par conséquent, à l’issue de la réunion d’août, les membres du GCNAFE ont réitéré leur soutien général. Les membres du GCNAFE ont pressé le PCAFE de poursuivre les consultations et les séances d’information auprès des intervenants étudiants et d’examiner la possibilité de revoir l’exigence de démontrer l’admissibilité aux mesures de soutien pour les personnes ayant une invalidité.

CCIAFE

En réponse aux pressions accrues exercées sur les provinces et les territoires pour qu’ils améliorent l’aide financière aux étudiants et aux emprunteurs ayant une invalidité, le CCIAFE a depuis longtemps un sous-comité, le Comité des étudiants handicapés, pour examiner précisément les questions de politique relatives aux étudiants ayant une invalidité. Le Comité a constaté que les critères d’invalidité permanente étaient restrictifs et a depuis exprimé un fort soutien en faveur de l’élargissement de l’accès aux mesures de soutien à un groupe plus large d’étudiants et d’emprunteurs ayant une invalidité.

Par conséquent, le CCIAFE a approuvé la proposition d’élargir l’accès aux mesures de soutien du PCAFE aux étudiants et emprunteurs ayant une invalidité persistante ou prolongée. La forte adhésion du CCIAFE est en partie due au fait que les provinces et les territoires sont responsables de la mise en œuvre des mesures de soutien du PCAFE et qu’ils s’appuient souvent sur les définitions du PCAFE pour leurs propres mesures de soutien aux étudiants. De nombreux membres du CCIAFE ont indiqué qu’ils effectueraient probablement un changement semblable pour leurs propres mesures de soutien aux étudiants. Le PCAFE continuera à travailler en étroite collaboration avec le CCIAFE pour répondre aux défis de mise en œuvre cernés et assurer la cohérence entre les différentes administrations.

Groupe consultatif sur le handicap de la ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes en situation de handicap

En juillet 2021, les responsables du PCAFE ont présenté les mesures proposées au Groupe consultatif sur le handicap de la ministre et ont demandé des commentaires. Les membres du Groupe consultatif ont largement soutenu la proposition, mais ont insisté pour que les invalidités épisodiques soient également incluses. Les membres du Groupe consultatif ont également suggéré que le PCAFE reconsidère les exigences pour démontrer l’admissibilité aux mesures d’aide reliées à l’invalidité, en ce sens qu’ils ont remis en question la pertinence de se fier exclusivement aux évaluations des professionnels de la santé et l’exigence d’avoir au moins 1 $ de besoin évalué. Bien que ces suggestions dépassent la portée de la proposition actuelle, étant donné que le budget de 2021 n’a annoncé que l’élargissement des mesures de soutien aux étudiants et aux emprunteurs ayant une invalidité persistante ou prolongée, le PCAFE examinera s’il pourrait aider à améliorer l’opérationnalisation des mesures.

Obligations relatives aux traités modernes et consultation et mobilisation des Autochtones

Les modifications réglementaires ne devraient pas avoir d’effets différentiels sur les Autochtones ni de répercussions négatives sur les traités modernes, conformément aux obligations du gouvernement du Canada en ce qui concerne les droits protégés par l’article 35 de la Loi constitutionnelle de 1982, les traités modernes et les obligations internationales en matière de droits de la personne.

Les propositions incluses dans le budget de 2021 ont été évaluées quant à leurs répercussions sur les traités modernes, conformément à la Directive du Cabinet sur l’approche fédérale pour la mise en œuvre des traités modernes. L’évaluation n’a révélé aucune incidence immédiate sur les obligations découlant des traités modernes.

Choix de l’instrument

Les modifications réglementaires constituaient le seul moyen pour élargir l’accès aux mesures de soutien aux étudiants et aux emprunteurs ayant une invalidité persistante ou prolongée et pour moderniser le langage utilisé dans les définitions pour décrire les déficiences et les troubles que les personnes ayant une invalidité possèdent. Par conséquent, les options non réglementaires n’ont pas été prises en compte.

Analyse de la réglementation

Avantages et coûts

Une analyse coûts-avantages a été réalisée afin d’évaluer les répercussions différentielles, pour les intervenants quant à l’élargissement de l’accès aux mesures de soutien offertes aux étudiants ayant une invalidité persistante ou prolongée et quant à la modernisation des définitions d’invalidité permanente et d’invalidité grave et permanente, dans l’esprit de la définition de handicap de la Loi canadienne sur l’accessibilité, et de comparer ces répercussions à un scénario de base où ces modifications réglementaires ne sont pas apportées. Le rapport de l’analyse des coûts-avantages est disponible sur demande.

Les intervenants qui seraient les plus touchés directement sont les étudiants et les emprunteurs ayant une invalidité et le gouvernement du Canada. Les dix gouvernements provinciaux et territoriaux qui travaillent en collaboration à la mise en œuvre du PCAFE seraient touchés indirectement. Ils conserveraient cependant la marge de manœuvre nécessaire pour décider d’harmoniser ou non leurs politiques avec celles du gouvernement du Canada. La société canadienne serait également touchée indirectement, car les EPS aident à réduire l’inégalité des revenus dans leur ensemble.

Les sources de données principales utilisées pour réaliser cette analyse de coûts-avantages comprennent, entre autres, le rapport statistique de 2018-2019 du PCAFE (par exemple le nombre d’étudiants emprunteurs ayant une invalidité, les dépenses liées aux mesures de soutien destinées aux personnes ayant une invalidité au cours des dernières années), la littérature externe sur les étudiants ayant une invalidité (par exemple les résultats sur le marché du travail, les expériences liées aux études postsecondaires, les difficultés financières) et les prévisions actuarielles fournies par le Bureau de l’actuaire en chef (par exemple la croissance prévue dans la population des bénéficiaires du PCAFE au cours des prochaines années) qui sont fondées sur les données démographiques, la conjoncture économique et les paramètres des politiques du PCAFE en date de mars 2021. De plus, un examen de la littérature de recherche a aidé à déterminer l’incidence du financement non remboursable sur les groupes d’étudiants, comme les étudiants à faible revenu et à revenu moyen et les apprenants âgés, parmi d’autres populations d’étudiants.

Tous les coûts et avantages en valeur monétaire ont été estimés annuellement sur une période de dix ans, soit les années de prêt de 2022-2023 à 2031-2032. L’année 2022-2023 est la première année à partir de laquelle les règlements modifiés prendront effet et, étant donné que la période de dix ans correspond à l’étendue habituelle d’une analyse de coûts-avantages, elle est suffisante pour observer la concrétisation complète des effets des modifications réglementaires. Un taux d’actualisation de 7 % a été appliqué pour calculer les valeurs actuelles.

Avantages

On estime à 1 058 millions de dollars (valeur actualisée) le total des avantages monétaires au cours de la période de l’analyse. Ce montant comprend 868 millions de dollars en transferts monétaires accrus aux étudiants et aux diplômés, 166 millions de dollars en gains futurs provenant de la réduction du nombre d’étudiants qui abandonnent les EPS, et 23 millions de dollars en impôts supplémentaires sur les gains futurs.

Augmentation des transferts en matière de bourses et d’aide au remboursement

Les modifications réglementaires proposées devraient permettre à près de 30 000 étudiants postsecondaires d’avoir nouvellement droit à la Bourse canadienne pour étudiants ayant une invalidité permanente qui sera renommée Bourse canadienne pour étudiants ayant une invalidité. De ce nombre, on s’attend à ce que 22 % aient recours à la Bourse canadienne servant à l’achat d’équipement et de services pour étudiants ayant une invalidité permanente qui sera renommée Bourse canadienne pour l’obtention d’équipement et de services — étudiants ayant une invalidité. Il s’agit là d’un transfert direct aux étudiants emprunteurs. Le coût du versement de bourses supplémentaires est considéré comme un coût pour le gouvernement du Canada et est égal à l’avantage du transfert direct aux étudiants emprunteurs. Les économies de coûts associées à la diminution du montant des prêts versés (c’est-à-dire parce qu’une plus grande partie des besoins financiers des emprunteurs est satisfaite par des bourses) sont comptabilisées séparément. Les coûts associés aux prêts comprennent le risque de défaut de paiement et les intérêts payés par le gouvernement pendant la période d’études et le délai de grâce.

En outre, on s’attend à ce que les modifications réglementaires proposées permettent à près de 10 000 emprunteurs du PCAFE de devenir nouvellement admissibles au Programme d’aide au remboursement pour les emprunteurs ayant une invalidité permanente qui sera renommé Programme d’aide au remboursement pour les emprunteurs ayant une invalidité, et d’ainsi recevoir des transferts directs sous forme d’aide bonifiée au remboursement. Tous les diplômés qui sont nouvellement admissibles au programme renommé Programme d’aide au remboursement pour les emprunteurs ayant une invalidité bénéficieraient des paiements du gouvernement du Canada sur le capital du prêt. Cette caractéristique ne peut s’appliquer à la phase 1 du Programme d’aide au remboursement régulier, car elle est propre au Programme d’aide au remboursement pour les emprunteurs ayant une invalidité.

Les avantages consentis aux étudiants des provinces et des territoires qui ne participent pas au PCAFE sont également pris en compte, car l’analyse comprend les coûts associés à des paiements de remplacement supplémentaires, qui seraient directement équivalents aux avantages.

Potentiel de gains futurs lié à la réduction du nombre d’étudiants qui abandonnent les EPS et aux nouveaux étudiants qui poursuivent des EPS

En facilitant l’accès aux bourses non remboursables, le gouvernement du Canada améliorerait l’abordabilité et encouragerait les étudiants ayant une invalidité à terminer leurs EPS et à poursuivre leurs études à des niveaux supérieurs, ce qui leur permettrait d’accroître leur potentiel de gains futurs. Le potentiel de gains futurs est monétisé pour les étudiants qui auraient abandonné leurs EPS pour des raisons financières s’ils n’avaient pas eu accès aux mesures de soutien du PCAFE destinées aux personnes ayant une invalidité. En moyenne, 1 400 bénéficiaires qui auraient abandonné leurs EPS en l’absence de ces mesures de soutien entreraient sur le marché du travail chaque année et verraient leur revenu brut moyen augmenter de 12 500 $ par année. Les avantages cumulés par les personnes autrement incapables de poursuivre des EPS selon le scénario de base sont atténués par les frais de scolarité dans le scénario réglementaire, car il s’agit d’un coût supplémentaire pour les étudiants qui n’auraient pas décidé de poursuivre des EPS sans ces modifications réglementaires. Ces avantages sont également libres d’impôt, car ils peuvent être considérés comme un avantage distinct pour le gouvernement du Canada.

Impôts fédéraux supplémentaires sur les revenus potentiels futurs

Étant donné que les impôts ont déjà été soustraits des chiffres des gains potentiels futurs des étudiants poursuivant des études postsecondaires, il est essentiel d’estimer l’impôt supplémentaire sur le revenu que le gouvernement du Canada pourrait percevoir sur ces gains potentiels futurs plus élevés. En moyenne, un montant supplémentaire de 2 200 $ en impôts sur le revenu serait perçu par étudiant par année.

Avantages qualitatifs

Étudiants ayant une invalidité qui deviendraient admissibles aux mesures de soutien destinées aux personnes ayant une invalidité du PCAFE :

Probabilité accrue de terminer les EPS : Les étudiants ayant une invalidité sont confrontés à des obstacles plus importants pour terminer leurs EPS. Les difficultés financières sont l’une des raisons les plus citées quant à l’abandon des études avant la finréférence 2. Les données administratives du PCAFE pour 2019-2020 montrent que plus de 60 % des bénéficiaires de la Bourse canadienne pour étudiants ayant une invalidité permanente étaient des étudiants à faible ou moyen revenu. Selon la recherche, la réduction des obstacles financiers a des effets positifs sur la réussite des EPS et la persistance à cet égardréférence 3. De plus, les personnes qui terminent leurs EPS bénéficient d’avantages socioéconomiques manifestes associés à l’obtention de titres d’EPS, comme la réduction de l’écart salarial entre les Canadiens avec ou sans invaliditéréférence 2.

Réduction des difficultés financières liées aux EPS pour les bénéficiaires de bourses et les bénéficiaires du Programme canadien de prêts aux étudiants qui sera renommé Programme d’aide au remboursement pour les emprunteurs ayant une invalidité : Les étudiants ayant une invalidité mettent souvent plus de temps à terminer leurs études et ont besoin de mesures d’adaptation et de soutien, ce qui peut entraîner l’accumulation de dettes plus élevées et des dépenses supplémentaires liées aux EPS pour cette population. Le fait d’avoir désormais accès à la Bourse canadienne pour étudiants ayant une invalidité permanente qui sera renommée Bourse canadienne pour étudiants ayant une invalidité augmenterait la part des bourses par rapport au financement total, ce qui est particulièrement crucial pour les Canadiens ayant une invalidité persistante ou prolongée, puisqu’ils sont les plus vulnérables en ce qui concerne l’abordabilité des EPS, le remboursement des prêts et la transition vers le marché du travailréférence 4. Par exemple, en 2017-2018, le taux de défaut de remboursement sur trois ans des emprunteurs dans le cadre du PCAFE était de cinq points de pourcentage plus élevé que la moyenne générale. De plus, les périodes de ralentissement économique exacerbent ces difficultés, car elles présentent des effets négatifs pour les nouveaux diplômés et les emprunteurs; les Canadiens ayant une invalidité sont particulièrement vulnérables à ces effetsréférence 5. L’octroi de bourses supplémentaires et la bonification de l’aide au remboursement aideraient un plus grand nombre d’étudiants ayant une invalidité à se payer des EPS et permettraient un soutien accru au remboursement.

Baisse du taux de chômage et réduction des périodes de chômage pour les diplômés d’études postsecondaires : Grâce à l’augmentation du niveau d’études postsecondaires, le taux de chômage des Canadiens ayant une invalidité et ayant un diplôme d’études postsecondaires serait plus faible relativement aux personnes n’ayant qu’un diplôme d’études secondaires ou n’ayant pas terminé leurs études secondairesréférence 6. La capacité de compléter des EPS devrait permettre à cette population de connaître des taux d’emploi plus élevés et une meilleure participation au marché du travail.

Effets intergénérationnels positifs de la scolarité des parents sur les enfants : L’obtention de diplômes d’EPS peut avoir des avantages à long terme pour ses enfants. Selon certaines études, le niveau de scolarité des parents contribue à un meilleur développement cognitif de l’enfant, à un investissement parental accru dans la santé et l’éducation de l’enfant, à des taux d’inscription plus élevés des enfants à des EPS et, en fin de compte, à des gains plus élevés dans le futur.

Pour la société canadienne : Ces modifications réglementaires pourraient contribuer à réduire l’inégalité de revenu entre les Canadiens ayant une invalidité et ceux qui n’en ont pas, car les bénéficiaires recevraient un soutien financier plus élevé et une aide accrue pour le remboursement de leurs prêts étudiants fédéraux. Leslie et Brinkman, que cite McMahonréférence 7, ont réalisé une vaste revue de la littérature sur les effets des EPS, et ils ont conclu que les études postsecondaires ont tendance à entraîner une réduction des inégalités dans les revenus au Canada. Ces modifications réglementaires peuvent également entraîner une plus grande productivité pour les entreprises et la société parce qu’elles permettent de réduire les taux de décrochage, ce qui se traduit par un plus grand nombre de diplômés d’études postsecondaires.

Coûts monétaires

Le coût des dépenses engagées par le gouvernement du Canada pour l’octroi de bourses additionnelles conformément aux modifications proposées est fondé sur des estimations à partir des données administratives du PCAFE et des projections du Bureau de l’actuaire en chef. Le calcul des coûts estimés dépend aussi grandement des données issues de l’Enquête canadienne sur l’invalidité (2017) de Statistique Canada et de l’analyse statistique du PCAFE de 2018-2019, qui ont servi à formuler des hypothèses et des estimations concernant le nombre de bénéficiaires qui deviendraient admissibles aux mesures de soutien destinées aux personnes ayant une invalidité du PCAFE.

Tel qu’il est mentionné ci-dessus, le coût associé à la distribution de bourses supplémentaires aux étudiants (30 000 étudiants par année en moyenne) au titre des modifications réglementaires proposées correspond au montant en dollars des bourses supplémentaires plus le coût des paiements de remplacement versés aux administrations non participantes sur ces décaissements sous forme de bourses. L’accès à la Bourse canadienne pour étudiants ayant une invalidité permanente qui sera renommée la Bourse canadienne pour étudiants ayant une invalidité réduirait également le besoin de recourir à des prêts étudiants, ce qui entraîne des économies de coûts associés à ces prêts.

Les coûts de l’accès accru au Programme d’aide au remboursement pour les emprunteurs ayant une invalidité permanente qui sera renommé Programme d’aide au remboursement pour les emprunteurs ayant une invalidité comprennent les coûts associés aux emprunteurs supplémentaires qui pourraient maintenant être admissibles (10 000 par année), plus le coût des paiements de remplacement versés aux provinces et territoires non participants. Le coût net correspond à la différence entre ces coûts et les économies réalisées sur les coûts du programme liés à la réduction des versements en PEC aux étudiants, en raison de l’octroi de bourses supplémentaires. Ce calcul tient compte de trois types différents d’économies réalisées dans le cadre du PCAFE, comme :

Le volume accru de demandes de mesures de soutien du PCAFE destinées aux personnes ayant une invalidité associé à la proposition nécessiterait l’embauche d’employés supplémentaires à temps plein pour valider et traiter les demandes, ce qui entraînerait des coûts administratifs mineurs pour le gouvernement du Canada.

Les coûts monétaires totaux sont estimés à 822 millions de dollars (valeur actualisée) au cours des 10 prochaines années.

Énoncé des coûts-avantages
Tableau 1 : Coûts monétaires (en millions de dollars canadiens)
Intervenant touché Description du coût Année de référence 2022-2023 Deuxième année 2023-2024 Dernière année 2031-2032 Total (valeur actualisée) Valeur annualisée
Gouvernement du Canada Coût du versement de bourses supplémentaires et d’une bonification de l’aide au remboursement (coût net de la réduction des prêts) 73 110 122 819 117
Gouvernement du Canada Administration / Employé à temps plein supplémentaires 0,3 0,3 0,3 2,1 0,3
Tous les intervenants Total des coûts 73 110 122 822 117,3
Tableau 2 : Avantages monétaires (en millions de dollars canadiens)
Intervenant touché Description de l’avantage Année de référence 2022-2023 Deuxième année 2023-2024 Dernière année 2031-2032 Total (valeur actualisée) Valeur annualisée
Étudiants Augmentation des transferts en matière de bourses et d’aide au remboursement 76 116 129 868 124
Étudiants Augmentation des gains potentiels futurs des étudiants qui, autrement, auraient abandonné les EPS −8 −12 91 166 24
Gouvernement
du Canada
Impôts supplémentaires sur les gains potentiels futurs 1 2 4 23 3
Tous les intervenants Total des avantages 69 105 224 1 058 151
Tableau 3 : Résumé des coûts et des avantages monétaires (en millions de dollars canadiens)
Incidence Année de référence 2022-2023 Deuxième année 2023-2024 Dernière année 2031-2032 Total (valeur actualisée) Valeur annualisée
Total des coûts 73 110 122 822 117
Total des avantages 69 105 224 1 058 151
INCIDENCE NETTE −4 −5 102 236 34
Tableau 4 : Incidence quantifiée (autre que monétaire) et qualitative
Impacts positifs Année de référence 2022-2023 Deuxième année 2023-2024 Dernière année 2031-2032 Total (valeur actualisée) Valeur annualisée
Nombre d’étudiants bénéficiant d’une augmentation des bourses, Programme d’aide au remboursement 39 000 40 000 44 000 S.O. S.O.
Entreprise — nombre de travailleurs qualifiés supplémentaires disponibles 510 1 026 1 631 14 215 S.O.

Pour les emprunteurs nouvellement admissibles aux mesures de soutien destinées aux personnes ayant une invalidité en raison de l’élargissement de ces mesures aux personnes ayant une invalidité persistante ou prolongée :

Autres avantages pour la société canadienne et les entreprises :

Analyse de sensibilité

Une façon d’évaluer la sensibilité des résultats de l’analyse coûts-avantages aux variables incertaines est d’observer les changements en faisant varier la valeur de ces variables tout en maintenant le reste constant.

Des taux d’actualisation de 3 %, de 5 % et de 10 % ont été testés en plus du taux d’actualisation de 7 % utilisé dans l’analyse centrale. L’adoption de taux d’actualisation différents ne modifie pas le résultat global de l’analyse.

Impact de la modification du taux d’actualisation sur les avantages et les coûts (en millions de dollars canadiens)
Taux d’actualisation Avantages (valeur actualisée) Coûts (valeur actualisée) Avantages actuels nets
3 % 1 281 970 311
5 % 1 161 891 270
Analyse centrale : 7 % 1 058 822 236
10 % 927 733 194

On a également examiné les différences entre les revenus médians et les primes de revenu estimées que les étudiants ayant une invalidité tireront de la complétion des EPS. Trois scénarios ont été simulés en ajustant les revenus médians de la population canadienne générale :

Dans tous les scénarios, la valeur actuelle des coûts est restée inchangée à 822 millions de dollars. Dans le scénario A, la valeur actuelle des avantages était de 976 millions de dollars, soit un rapport avantages-coûts de 1,2:1. Dans le scénario B, la valeur actuelle des avantages était de 1 017 millions de dollars, pour un rapport avantages-coûts de 1,2:1. Dans le scénario C, la valeur actuelle des avantages était de 1 253 millions de dollars, pour un rapport avantages-coûts de 1,5:1.

Impact de la différence de revenus sur les avantages et les coûts (en millions de dollars canadiens)
Scénario : prime de revenu produite Avantages (valeur actualisée) Coûts (valeur actualisée) Valeur actualisée nette
Analyse centrale : 11 937 1 058 822 236
A : 9 550 976 822 154
B : 10 744 1 017 822 195
C : 16 104 1 253 822 431

Lentille des petites entreprises

L’analyse dans le cadre de la lentille des petites entreprises a conclu que les règlements proposés n’auront aucune incidence sur les petites entreprises canadiennes.

Règle du « un pour un »

La règle du « un pour un » ne s’applique pas à ces modifications réglementaires, car il n’y a aucun changement sur le plan du fardeau administratif des entreprises.

Coopération et harmonisation en matière de réglementation

Les modifications réglementaires ne sont pas liées à un engagement pris dans le cadre d’un forum officiel de coopération réglementaire. Le CCIAFE est l’organisme fédéral-provincial-territorial pour l’aide financière aux étudiants au Canada, mais il ne se concentre pas sur la coopération réglementaire. Néanmoins, le PCAFE a consulté les intervenants provinciaux et territoriaux et ceux-ci appuient les mesures. Le Québec, le Nunavut et les Territoires du Nord-Ouest ne prennent pas part au programme à l’heure actuelle. Cependant, en vertu de la LFAFE, ces trois gouvernements reçoivent un paiement de remplacement à condition que les effets de leurs programmes soient « essentiellement les mêmes » que ceux du PCAFE.

Évaluation environnementale stratégique

Une analyse préliminaire a conclu qu’à la lumière de la Directive du Cabinet sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes, il n’est pas nécessaire de procéder à une évaluation environnementale stratégique.

Analyse comparative entre les sexes plus

Les modifications réglementaires soutiendraient divers groupes vulnérables d’étudiants et d’emprunteurs, et devraient présenter des avantages importants du point de vue du genre et de la diversité. L’analyse comparative entre les sexes plus n’a pas permis de cerner d’incidences négatives, disproportionnées ou différentielles involontaires résultant des modifications.

Bien que les montants associés à la Bourse canadienne pour étudiants ayant une invalidité permanente et à la Bourse servant à l’achat d’équipement et de services pour étudiants ayant une invalidité permanente fournis aux étudiants ne sont pas établis en fonction du revenuréférence 8, en 2019-2020, 81,3 % des bénéficiaires de la Bourse canadienne pour étudiants ayant une invalidité permanente étaient des étudiants à faible ou moyen revenu. La documentation montre que, quelle que soit la nature de l’invalidité, les Canadiens ayant une invalidité sont plus susceptibles d’avoir un faible revenu; on s’attend donc à ce que les bénéficiaires nouvellement admissibles aient des niveaux de revenu similaires. Par conséquent, les ménages qui ont le plus de difficulté à payer leurs frais d’EPS bénéficieraient le plus de ces montants bonifiés. Étant donné que les étudiants issus de familles appartenant aux quintiles de revenu inférieurs sont moins susceptibles de poursuivre des EPS que leurs pairs dont le revenu est élevé, l’abaissement des obstacles économiques pour les étudiants à faible revenu au moyen de bourses non remboursables peut également favoriser la persévérance et la probabilité d’obtention d’un diplômeréférence 9.

Un accès accru aux bourses pour les étudiants désavantagés sur le marché du travail, comme les étudiants ayant une invalidité, peut augmenter les taux d’obtention de diplôme et réduire les écarts entre ces populations en matière de réussite scolaire et de revenusréférence 9.

Les recherches montrent que les femmes sont plus susceptibles que les hommes d’avoir une invalidité, ce qui correspond aux données administratives du PCAFE; en 2019-2020, 61,7 % des bénéficiaires de la Bourse canadienne pour étudiants ayant une invalidité permanente étaient des femmes. Les données du PCAFE indiquent également que les femmes ont tendance à obtenir leur diplôme avec une dette d’environ 8 % supérieure à la moyenne des hommes. Par conséquent, ces modifications réglementaires devraient profiter davantage aux femmes qu’aux hommes.

En outre, les modifications réglementaires profiteraient aux étudiants et aux emprunteurs autochtones. Les données administratives du PCAFE montrent que les Autochtones sont surreprésentés parmi les étudiants ayant une invalidité au sein du PCAFE. En outre, en 2017, on a constaté qu’environ 19 % de la population autochtone âgée de 15 à 24 ans au Canada a déclaré avoir une invalidité, contre approximativement 12 % de la population non autochtone de la même cohorte démographiqueréférence 10. Dans la population canadienne, les Premières Nations, les Inuits et les Métis sont moins susceptibles de se déclarer en bonne santé que les personnes non autochtones, les Premières Nations et les Métis étant plus susceptibles de déclarer des problèmes de santé chroniquesréférence 11. Les Canadiens autochtones sont confrontés à des problèmes d’abordabilité qui ont été exacerbés par la pandémie de COVID-19; en 2020, une étude a révélé que les Canadiens autochtones ayant un problème de santé de longue durée ou une invalidité ont plus souvent déclaré que la pandémie de COVID-19 avait eu un impact important sur leur capacité à répondre à leurs besoins fondamentaux, comme la nourriture et les frais de transportréférence 12.

Au cours de l’année de prêt 2019-2020, environ 24 % des emprunteurs du PCAFE ayant une invalidité avaient quitté l’école secondaire depuis 10 ans ou plus. Comme la recherche démontre que des niveaux de scolarité plus élevés entraînent des salaires plus élevés, certains Canadiens âgés ayant une invalidité peuvent chercher à se perfectionner pour augmenter leur revenu, tandis que d’autres peuvent avoir été confrontés à des obstacles qui les ont empêchés de poursuivre des EPS ou de les terminer plus tôt dans leur vie. D’après la littérature traitant du sujet, l’accès tardif aux EPS est plus fréquent chez les Canadiens ayant une invalidité. D’un autre côté, 77 % des jeunes Canadiens qui n’ont pas de problèmes de santé diagnostiqués s’inscrivent aux EPS au début de la vingtaine, ce qui n’est le cas que de 70 % des jeunes ayant des troubles du développement neurologique et de 47 % des jeunes ayant des problèmes de santé mentaleréférence 13. Ces obstacles sont encore plus importants lorsque les Canadiens âgés qui poursuivent des études postsecondaires ont également des enfants à charge. Les données du PCAFE montrent que les besoins financiers calculés totaux des étudiants ayant une invalidité augmentent lorsqu’on tient compte du temps passé hors de l’école secondaire et de la présence d’enfants à charge. En améliorant l’accès aux mesures de soutien destinées aux personnes ayant une invalidité, les apprenants plus âgés ayant une invalidité pourraient bénéficier d’un meilleur soutien financier, tant pendant les études qu’au moment du remboursement. Contrairement à d’autres bourses dans le cadre du PCAFE, le montant de la Bourse canadienne pour étudiants ayant une invalidité permanente qui sera renommée la Bourse canadienne pour étudiants ayant une invalidité n’est pas établie en fonction du revenu, ce qui peut être particulièrement avantageux pour les étudiants plus âgés qui pourraient avoir un revenu plus élevé parce qu’ils ont passé plus de temps sur le marché du travail.

Bien que le PCAFE ne recueille pas de données sur l’orientation sexuelle ou les minorités de genre, les personnes LGBTQ+ sont plus susceptibles de déclarer avoir une invalidité; 39 % des personnes transgenres, 40 % des hommes bisexuels, 36 % des femmes homosexuelles et 36 % des femmes bisexuelles déclarent avoir une invaliditéréférence 14. Les étudiants LGBTQ+ sont confrontés à d’importants obstacles financiers lorsqu’ils font des EPS, car ils sont plus susceptibles d’avoir un faible revenu et d’afficher un endettement élevéréférence 15. Les recherches montrent que l’augmentation de l’aide financière aux étudiants permet de réduire les obstacles à l’accès aux EPS et à l’obtention de titres d’EPS. Compte tenu des revenus plus faibles et de la prévalence plus élevée de troubles de santé mentale et d’invalidités chez les personnes LGBTQ+ au Canada, on s’attend à ce que cette population bénéficie des modifications réglementaires, grâce à un accès accru au financement non remboursable et à un soutien accru au remboursement.

Bien que, pour le moment, le PCAFE ne recueille pas de données sur les groupes de minorités visibles et les étudiants immigrants, on s’attend à ce que les modifications réglementaires profitent aux étudiants de ces groupes. Selon la recherche, les minorités visibles au Canada sont plus susceptibles d’avoir un faible revenu que la population blancheréférence 16. De plus, environ 54 % des Canadiens membres d’une minorité visible ayant un problème de santé de longue durée ou une invalidité déclarent que leur bien-être a diminué depuis le début de la pandémie de COVID-19référence 17. En outre, d’après les recherches, les immigrants et les réfugiés à faible revenu sont plus susceptibles de se déclarer en mauvaise santé. Environ 25 % des Canadiens ayant immigré avant 2001, 11 % des Canadiens ayant immigré entre 2001 et 2010, et 9 % des Canadiens ayant immigré entre 2011 et 2016 déclarent avoir une invaliditéréférence 18. Les néo-Canadiens connaissent également une intégration plus lente sur le marché du travail et de plus grandes difficultés à obtenir des diplômes d’EPSréférence 19.

Mise en œuvre, conformité et application, et normes de service

Mise en œuvre

C’est l’intention que les modifications réglementaires entrent en vigueur le 1er août 2022, au début de l’année scolaire 2022-2023. Les prestations pour invalidité évaluées en vertu des exigences révisées pourraient ainsi être versées en même temps que les autres aides financières aux étudiants. Il faudrait alors assurer la coordination avec le tiers fournisseur de services qui exploite le Centre de service national de prêts aux étudiants et avec les territoires de compétence participants qui sont chargés d’évaluer l’admissibilité des étudiants aux mesures de soutien destinées aux personnes ayant des invalidités. L’évaluation de l’admissibilité demeurerait inchangée :

Les forums actuels des gouvernements fédéral-provinciaux-territoriaux et des intervenants serviront à informer tous les intervenants des changements et à expliquer leur utilité pour rendre l’aide financière plus accessible et les études plus abordables pour les étudiants et les emprunteurs ayant une invalidité. Les nouvelles mesures seront communiquées aux étudiants emprunteurs et aux autres intervenants intéressés sur les réseaux sociaux et les plateformes Web et au moyen de communiqués de presse.

Conformité et application

Par souci de saine gestion et de responsabilisation à l’égard des étudiants, la surveillance du PCAFE se poursuivra de façon à assurer le bon fonctionnement et l’intégrité du programme. Conformément à la LFAFE, la ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes en situation de handicap doit déposer un rapport actuariel au moins une fois tous les trois ans. Ce rapport fournit une estimation des coûts du programme et des revenus en découlant, une prévision des coûts du programme pour une période de 25 ans et des revenus en découlant, ainsi qu’une explication des méthodes actuarielles et des hypothèses économiques employées aux fins du calcul des chiffres présentés dans le rapport. La LFAFE exige également que la ministre dépose au Parlement un rapport annuel sur le PCAFE, qui présente des statistiques détaillées sur le PCAFE (dont la valeur du portefeuille) ainsi que les grands objectifs, les principales initiatives et les réalisations importantes de l’année scolaire visée.

Les modifications réglementaires ne nécessitent pas de changements aux outils ou aux stratégies du PCAFE en matière de conformité et d’application. La LFAFE confère également le pouvoir nécessaire au PCAFE de s’assurer que seuls les étudiants et emprunteurs admissibles bénéficient de mesures de soutien aux personnes ayant une invalidité. Au sens du paragraphe 17(1) de la LFAFE, quiconque fait sciemment une déclaration fausse ou erronée dans une demande ou un autre document encourt une amende maximale de 1 000 $. En outre, l’article 17.1 de la LFAFE permet de refuser à l’étudiant ou l’emprunteur concerné une aide financière aux étudiants supplémentaire et certains autres avantages du PCAFE, y compris, mais sans s’y limiter, l’exemption d’intérêt ou l’assouplissement du remboursement pour une période donnée.

Personne-ressource

Jennifer Balcom
Analyste politique principale
Politique sur les programmes
Programme canadien d’aide financière aux étudiants
Emploi et Développement social Canada
Courriel : EDSC.PCAFE.DEF.INV-DIS.DEF.CSFAP.ESDC@hrsdc-rhdcc.gc.ca

PROJET DE RÉGLEMENTATION

Avis est donné que la gouverneure en conseil, en vertu de l’article 15référence a de la Loi fédérale sur l’aide financière aux étudiantsréférence b, se propose de prendre le Règlement modifiant le Règlement fédéral sur l’aide financière aux étudiants, ci-après.

Les intéressés peuvent présenter leurs observations au sujet du projet de règlement dans les soixante jours suivant la date de publication du présent avis. Ils sont priés d’y citer la Partie I de la Gazette du Canada, ainsi que la date de publication, et d’envoyer le tout à l’adresse courriel suivante : EDSC.PCAFE.DEF.INV-DIS.DEF.CSFAP.ESDC@hrsdc-rhdcc.gc.ca.

Ottawa, le 9 décembre 2021

Le greffier adjoint par intérim du Conseil privé
Mirza Lončar

Règlement modifiant le Règlement fédéral sur l’aide financière aux étudiants

Modifications

1 (1) Les définitions de étudiant à temps partiel, étudiant à temps plein, invalidité grave et permanente et invalidité permanente, au paragraphe 2(1) du Règlement fédéral sur l’aide financière aux étudiantsréférence 20, sont respectivement remplacées par ce qui suit :

étudiant à temps partiel
Personne :
  • a) qui, durant une période confirmée d’une période d’études, est inscrite à des cours qui représentent, par rapport à la charge de cours que l’établissement agréé exige pour reconnaître que des études sont suivies à temps plein, au moins 20 pour cent, mais moins de 60 pour cent de la charge exigée;
  • b) qui remplit les conditions prévues aux paragraphes 12(1), 12.1(1) ou 12.2(1) ou à l’article 33, selon le cas. (part-time student)
étudiant à temps plein
Personne :
  • a) qui, durant une période confirmée d’une période d’études, est inscrite à des cours qui représentent, par rapport à la charge de cours que l’établissement agréé exige pour reconnaître que des études sont suivies à temps plein, au moins 60 pour cent de la charge exigée;
  • b) dont la principale activité pendant cette période confirmée consiste à suivre ces cours;
  • c) qui remplit les conditions prévues aux paragraphes 5(1) ou 7(1) ou à l’article 33, selon le cas. (full-time student)
invalidité grave et permanente
Limitation fonctionnelle causée soit par une déficience physique, intellectuelle, cognitive, mentale ou sensorielle, soit par un trouble d’apprentissage ou de la communication qui empêche la personne d’exercer les activités quotidiennes nécessaires pour participer au marché du travail de façon véritablement rémunératrice, au sens de l’article 68.1 du Règlement sur le Régime de pensions du Canada, et dont la durée prévue est la durée de vie probable de celle-ci. (severe permanent disability)
invalidité permanente
Limitation fonctionnelle causée soit par une déficience physique, intellectuelle, cognitive, mentale ou sensorielle, soit par un trouble d’apprentissage ou de la communication qui réduit la capacité d’une personne d’exercer les activités quotidiennes nécessaires pour poursuivre des études de niveau postsecondaire ou participer au marché du travail et dont la durée prévue est la durée de vie probable de celle-ci. (permanent disability)

(2) Le paragraphe 2(1) du même règlement est modifié par adjonction, selon l’ordre alphabétique, de ce qui suit :

invalidité persistante ou prolongée
Limitation fonctionnelle causée soit par une déficience physique, intellectuelle, cognitive, mentale ou sensorielle, soit par un trouble d’apprentissage ou de la communication qui réduit la capacité d’une personne d’exercer les activités quotidiennes nécessaires pour poursuivre des études de niveau postsecondaire ou participer au marché du travail et qui dure depuis au moins douze mois ou pourrait avoir une telle durée. (persistent or prolonged disability)

2 Le même règlement est modifié par adjonction, après l’article 2, de ce qui suit :

Choix

Personne ayant une invalidité

2.1 La personne qui a une invalidité permanente ou une invalidité persistante ou prolongée et qui, durant une période confirmée d’une période d’études, est inscrite à des cours qui représentent au moins 40 pour cent, mais moins de 60 pour cent de la charge de cours que l’établissement agréé exige pour reconnaître que des études sont suivies à temps plein peut choisir d’être considérée comme un étudiant à temps plein.

3 (1) Le sous-alinéa 15(1)j)(i) du même règlement est remplacé par ce qui suit :

(2) Les sous-alinéas 15(1)j)(ii) et (iii) de la version française du même règlement sont remplacés par ce qui suit :

4 (1) Le sous-alinéa 20(1)b)(i) du même règlement est remplacé par ce qui suit :

(2) Le passage de l’alinéa 20(2)a) du même règlement précédant le sous-alinéa (i) est remplacé par ce qui suit :

(3) L’élément W de la formule figurant au sous-alinéa 20(2)a)(ii) de la version française du même règlement est remplacé par ce qui suit :

W le revenu familial mensuel de l’emprunteur moins les dépenses mensuelles qu’occasionne son invalidité et qui ne sont pas couvertes par le régime de soins de santé de sa province ou par son régime d’assurances privé,

(4) Le sous-alinéa 20(3)a)(i) du même règlement est remplacé par ce qui suit :

(5) Le sous-alinéa 20(3)b)(i) du même règlement est remplacé par ce qui suit :

5 L’intertitre précédant l’article 34 du même règlement est remplacé par ce qui suit :

Bourse pour l’obtention d’équipement et de services — étudiants ayant une invalidité

6 (1) Le passage du paragraphe 34(1) du même règlement précédant l’alinéa b) est remplacé par ce qui suit :

34 (1) L’autorité compétente ou l’entité autorisée par le ministre à agir pour une province peut attribuer une bourse servant à l’obtention d’équipement et de services à tout étudiant admissible qui a une invalidité permanente ou une invalidité persistante ou prolongée et qui :

(2) L’alinéa 34(1)d) de la version anglaise du même règlement est remplacé par ce qui suit :

(3) Le passage de l’alinéa 34(2)b) du même règlement précédant le sous-alinéa (i) est remplacé par ce qui suit :

7 L’intertitre précédant l’article 40.01 du même règlement est remplacé par ce qui suit :

Bourse pour étudiants ayant une invalidité

8 (1) Le passage du paragraphe 40.01(1) du même règlement précédant l’alinéa b) est remplacé par ce qui suit :

40.01 (1) Le ministre, l’autorité compétente ou l’entité autorisée par le ministre à agir pour une province peut attribuer une bourse à tout étudiant admissible qui a une invalidité permanente ou une invalidité persistante ou prolongée et qui :

(2) Le passage du paragraphe 40.01(2) du même règlement précédant l’alinéa a) est remplacé par ce qui suit :

(2) Pour obtenir la bourse, l’étudiant admissible joint à sa demande de prêt une preuve de son invalidité permanente ou de son invalidité persistante ou prolongée sous l’une des formes suivantes :

Entrée en vigueur

9 Le présent règlement entre en vigueur le 1er août 2022.

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